Association pour le Développement de l’Informatique en Cytologie et Anatomie Pathologiques

A/ La Pathologie, une spécialité médicale

L’anatomie et la cytologie pathologiques (pathologie, ou ana-path) est une spécialité peu connue du grand public. Pourtant, elle est à la base de la prise en charge des patients. Ainsi pour l’Institut National du Cancer, l'anatomo-pathologie, par l'analyse au microscope d'un fragment de la tumeur, prélevé lors d'une biopsie ou après ablation chirurgicale de la tumeur, permet d'en préciser la nature et d'en déterminer les caractéristiques. Ces éléments sont indispensables pour élaborer la stratégie thérapeutique. Par définition, notre spécialité correspond à l’étude des modifications moléculaires, cellulaires et tissulaires qui sont à l’origine des maladies. Nous intervenons à différents moments de votre prise en charge.

B/ Les outils du pathologiste

L’examen macroscopique : c’est l’inspection à l’œil nu des lésions. Il s’agit de les décrire, les situer, et éventuellement d’apprécier leur exérèse.

L’histopathologie: L’Organisation Mondiale de la Santé classe les cancers et les maladies humaines selon des définitions strictes basées sur un examen microscopique des lésions.

La cytopathologie : Elle est de deux types, recueil de cellules se détachant (frottis) ou de ponction. Elle est l’examen clé du dépistage du cancer du col ayant permis une réduction historique de sa mortalité.

L’immunohistochimie : Technique moléculaire permettant dans certains cas de définir une tumeur, de mieux la caractériser et son pronostic, et surtout de fournir des données complémentaires concernant les thérapeutiques cibles.

L’hybridation in situ : Technique plus récente permettant de localiser à l’échelle moléculaire un gène ou son messager au sein des compartiments cellulaires.

C/ Les processus en pathologie

D/ Interventions de la pathologie à des stades divers

D1 Au stade du dépistage Le dépistage de lésions infra cliniques est un objectif majeur en santé publique et a permis de réduire la mortalité de nombreux cancers. Il se base principalement sur la cytologie (frottis cervicaux), mais aussi sur d’autres moyens plus invasifs (prélèvements mammaires après une mammographie, prélèvements digestifs après une fibroscopie). Des techniques plus récentes (automatismes, hybridation in situ) permettent d’améliorer la sensibilité de certaines explorations.

D2 Au stade diagnostique Il s’agit de la base de la médecine moderne et de la cancérologie clinique, qui permet de donner un diagnostic (un nom) à une maladie, et qui sert de gold standard à la classification des cancers. Nos techniques standard de base (hématoxyline et éosine) sont d’un apport majeur dans cette démarche et fournissent déjà d’importantes réponses nécessaires, et à ce jour suffisantes, à la prise en charge du patient. Le grading et l’identification de métastases ganglionnaires en sont les exemples les plus forts.

D3 Au stade thérapeutique Les maladies évoluent, et les traitements disponibles aussi. En cancérologie par exemple, les premières thérapeutiques n’étaient pas sélectives, alors que les molécules les plus récentes sont dirigées contre une cible donnée et précise. Il s’agit d’une thérapeutique avec moins d’effets secondaires systémiques et plus d’efficacité. Néanmoins, elle ne peut être administrée qu’au prix de l’identification, soit au niveau protéique soit génique, de sa cible au sein des cellules tumorales. Notre effort de standardisation, d’assurance qualité est pour vous une garantie de thérapeutique bien indiquée.

D4 Au stade pronostique La classification TNM, le staging, le grading, les marqueurs moléculaires sont de nombreux exemples qui aident les cliniciens dans leur prise en charge des malades et dans leur stratification en classes pronostiques différentes, pour lesquelles une thérapeutique et un schéma de surveillance adaptées selon les recommandations des Sociétés Savantes sont proposées.

D5 Au stade de la surveillance Il s’agit de l’étape finale de réussite de votre prise en charge, au cours de laquelle des examens continus et réguliers sont effectués par votre médecin. Dès le moindre doute, des prélèvements sont effectués. Souvent nous faisons appel à des examens complémentaires sur vos prélèvements originaux archivés par nos soins selon la réglementation en vigueur.

E / La loi du 4 mars 2002

 

Posez nous vos questions et nous ne manquerons pas de vous répondre.